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pour amender la loi concernant la propriété foncière, assurent à la population des avantages essentiels.

« Messieurs de la chambre d’assemblée : Je vous remercie, au nom de sa Majesté, des subsides que vous avez accordés pour le service de l’année, et des allocations que vous avez faites pour continuer les travaux et améliorations publiques.

« Honorables messieurs et messieurs : l’attention que vous avez constamment donnée à l’amélioration des moyens de communication, dans la province a réveillé l’industrie dans chacun de ses districts ; mais nulle mesure ne paraît plus capable d’exercer immédiatement une influence salutaire sur la prospérité du Canada ; que celle que vous venez de sanctionner pour effectuer une navigation sûre et continue, depuis le lac Huron jusqu’à la province inférieure. Les circonstances dans lesquelles ce grand ouvrage sera entrepris sont favorables sous tous les rapports.

« En huit ans, la population de la province a doublé ; la quantité de terres mises en culture, dans le même espace de temps, correspond à cet accroissement rapide. Les importations par le Saint-Laurent augmentent sur le pied d’un tiers annuellement ; et le capital employé à la construction de canaux, de ports, de levées, donne déjà, en plusieurs cas, un remboursement direct. »

Pour revenir au Bas-Canada, ce que le gouverneur avait prévu ne tarda pas à arriver : À peine les membres de l’assemblée furent-ils de retour dans leurs villes, ou leurs comtés, qu’ils y provoquèrent directement ou indirectement des assemblées pour approuver en total les procédés de la majorité de la chambre,