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« Votre comité, persuadé que les recommandations les plus importantes du comité du Canada n’ont pas été mises à effet, quoiqu’il se soit maintenant écoulé deux années depuis la date du rapport, et que les demandes maintenant faites ne correspondent pas avec la recommandation de ce comité, au sujet des difficultés financières, ni même avec la cédule annexée à un bill introduit dans la dernière session du parlement par le ministre actuel des colonies, et dont on se proposait de laisser l’application à la législature coloniale, est d’avis :

« Qu’il est expédient de ne faire aucune allocation ultérieure pour les dépenses du gouvernement. »

Ce rapport, tout plein d’assertions fausses, ou très contestables, de fausses représentations et de termes offensants, et où l’on revient aussi odieusement qu’oiseusement sur le passé, qui n’était, « en partie » qu’une pure chicanerie, était à peu près l’inverse de ce qu’il aurait dû être dans les conjonctures, et bien fait pour rabattre de la joie causée et de l’espérance donnée par le message du 23 février, et même pour inspirer quelque crainte à ceux qui ne connaissaient pas encore l’extrême bonté, ou condescendance, de lord Goderich, et la longanimité du gouverneur qu’il nous avait donné.

Les propositions suivantes purent donner à entendre qu’à mesure que les abus se corrigeaient, le nombre en augmentait dans le pays.

Le 8 mars, jour ou l’état de la province devait être pris en considération dans l’assemblée, c’est-à-dire, où cette chambre devait prendre l’attitude du mécontentement et de l’hostilité, M. Neilson proposa de résoudre, et cela, sur un ton et dans un style qui dut paraître tout autre que celui qu’on lui connaissait :