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rejeté, à la majorité de 42 contre 14 ; et la réponse, rédigée par le comité spécial, et adoptée par la chambre, fût à peu près conforme au discours du trône. Cette réponse fut présentée au gouverneur le 13, et le même jour, la chambre reçut de son Excellence les deux messages suivants :

« Vers la fin de la dernière session, la chambre d’assemblée présenta au gouverneur en chef une adresse, le priant de vouloir bien communiquer à la chambre les circonstances et les raisons qui avaient fait retarder l’émanation d’un warrant pour l’émanation d’un writ pour l’élection d’un membre pour le comté de Montréal, etc.

« En réponse à cette adresse, le gouverneur communiqua à la chambre, qu’il avait, en effet, refusé d’apposer sa signature au dit writ, exposant, en même temps, quelques-uns des motifs qui l’avaient porté à ce refus, et qui étaient le résultat des procédés de la chambre elle-même, et le gouverneur informa la chambre qu’il avait référé le sujet de son adresse au gouvernement de sa Majesté.

« Le gouverneur informe maintenant la chambre, qu’en réponse à sa référence, il a reçu du secrétaire d’état une dépêche dont il donne l’extrait suivant relatif à l’affaire de M. Mondelet.

« Je dois d’abord exprimer mon entière approbation

    de la routine, c’est surtout celle-ci… Pour avoir été vaincu hier, je ne désespère pas de ma cause… J’attends tout de la réflexion. Que la majorité ne croie pas non plus intimider la minorité. »

    M. Quesnel:« M. Rodier, en faisant sa motion, avait sans doute un but auquel il avait réfléchi ; et voilà qu’il abandonne son client… Cette conduite me paraît suspecte. »

    M. Rodier : « On peut reconnaître le mérite d’un amendement. »

    M. Gugy : « M. Rodier fait une motion, et se décide lui-même à la combattre hautement… Quant aux règles de la décence et du décorum elles sont bonnes partout : s’en départir, c’est dire qu’on veut se jeter dans le règne honteux du sans-culotisme. »