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siéger en comité général incessamment ou le lendemain.

M. Vanfelson dit qu’il est prêt à discuter la question incessamment. M. Gugy parle du danger d’une pareille proposition, qui remettrait tout entre les mains du pouvoir exécutif. M. Stuart s’y dit opposé. M. Neilson remarque qu’on ne pourrait avoir aucun renseignement sur l’état de la province ; que le but de cette motion était de n’avoir point de session ; et il proposa d’introduire le bill de l’éducation, qui avait échoué dans la session précédente. M. Bourdages dit qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des documens, que le rapport sur les privilèges de la chambre suffisait. MM. Lafontaine et de Bleury parlèrent pour la motion principale, (de M. Bourdages), et MM. Stuart, Quesnel, Vanfelson, Duval et Kimber, pour la motion en amendement, (de M. Neilson) ; la chambre se divisa, et la motion en amendement tut agréée, à la majorité de 35 contre 17.

Le projet de n’avoir pas de session était manqué ; mais peut-être un résultat différent eût-il été désirable ; peut-être eût-il été désirable que le gouvernement d’Angleterre fût mis dès lors dans la nécessité de suspendre une constitution dont la majorité de la chambre d’assemblée abusait de plus en plus, au détriment du peuple. « L’horreur des 92 résolutions » aurait été épargnée au pays, et… mais n’anticipons pas sur l’époque.

Le 10, M. Neilson ayant proposé de nommer un comité de cinq membres, pour entretenir une bonne correspondance avec le conseil législatif, M. Bourdages qui, dans les sessions précédentes avait été le premier à faire la même proposition, s’y montra contraire, dans