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tions qu’il sera de mon devoir de vous faire sur des sujets de haute importance, en conformité aux instructions que j’ai reçues du gouvernement de sa Majesté. »

Il dit en particulier à la chambre d’assemblée : « Le bill de subsides pour le service de l’année financière qui s’est terminée dans le mois d’octobre dernier, ayant manqué, il a dû nécessairement en résulter des inconvéniens très graves dans le maintien du service public ; et quoique ces inconvéniens aient été mitigés par l’application de certains fonds à la disposition de la couronne, à payer, en partie, les fonctionnaires publics, et à pourvoir aux autres branches du service public qui paraissaient devoir souffrir le plus d’un délai de paiement, la balance qui reste encore à payer sur l’estimation de cette année-là, est si considérable qu’elle rend nécessaire un appel à votre générosité pour remplir le déficit.

« Il sera de mon devoir de vous faire une communication spéciale, relativement à cet important sujet, aussitôt que les formes parlementaires d’usage le permettront, et en attendant, je crois devoir vous prévenir que mes instructions, m’enjoignent de faire rapport sans délai au secrétaire d’état, du résultat de cette communication, quel qu’il puisse être, afin de mettre le gouvernement de sa Majesté en état de se décider sur la marche qu’il serait nécessaire de suivre, à l’égard des difficultés financières de la province. »

Le discours n’eût pas plutôt été lu dans la chambre, que M. Bourdages se leva, et fit motion, secondé par M. Rodier, que la chambre prit en considération l’état de la province, et s’attendant que sa motion serait agréée sans difficulté, il dit que la chambre pourrait