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tans… Nous ne doutons point non plus de la sincérité de l’opinion publique sur la tournure favorable qu’avaient prises les affaires du pays ; maintenant, tous les partis s’accordent à dire que notre situation ne présente rien de favorable. Qui a amené ce changement ? La cause qui a empêché l’accomplissement d’engagemens implicites ou formels faits sincèrement, pourra devenir le sujet d’une enquête, à l’avenir. Pour le présent, nous dirons seulement que, depuis que la chambre s’est départie des pétitions du peuple en 1828, et du rapport du comité du Canada, pour attaquer les anciennes institutions du pays, la constitution établie, et même l’existence d’une autre branche de la législature, tout a reculé, jusqu’à ce que nous soyons arrivés où nous en sommes, savoir : une rupture ouverte entre le gouverneur, le représentant du roi, le conseil législatif, et l’assemblée ; la constitution établie et les engagemens les plus sacrés méprisés ; les bills les plus importans perdus ; le gouvernement laissé sans les moyens pécuniaires qui sont nécessaires à son support, et le feu de la discorde jeté parmi les préjugés les plus inflammables d’un peuple paisible, libre, et heureux. »

La tournure que les affaires avaient prise, dès le commencement de la session, augmentait le malaise et l’inquiétude qui avaient commencé à régner presque partout dans la province. Dès la fin de l’automne 1832, il y avait eu des assemblées publiques au soutien de la constitution et de l’ordre de choses établi.

Les résolutions « adoptées à une assemblée respectable et nombreuse des habitans des seigneuries de Foucault, Noyan et Sabrevois », comportent :

« Qu’ils sont mus par un profond sentiment de reconnaissance envers le gouvernement impérial de la