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endroits, M. J. Poulin, et M. J. T. Drolet. Ailleurs, des jeunes gens de Montréal n’eurent qu’à se présenter, pour être recommandés et élus d’emblée. Des électeurs d’Angleterre, ou de France, auraient parié, après avoir entendu leurs harangues, qu’ils n’obtiendraient pas un seul vote ; quelle n’aurait pas été leur surprise, en apprenant qu’ils avaient été élus unanimement.

Le 27 août, des actes d’accusations pour meurtre volontaire contre Wm. Robertson, Pierre Lukin, Alexander McIntosh, et Henry Temple, furent soumis aux grand-jurés, et le 1er  septembre, ces messieurs rapportèrent à la cour le verdict spécial et motivé qui suit :

« Les grands-jurés représentent humblement à la cour, que, dans leur enquête concernant l’occurence sur laquelle étaient fondés les actes d’accusation pour meurtre contre Wm. Robertson, P. Lukin, A. F. McIntosh et H. Temple, ils ont examiné pleinement et avec impartialité toutes les circonstances de l’affaire, et le résultat de leurs procédés, est qu’il n’existe aucune raison fondée d’accusation ou poursuite criminelle contre ces individus. Dans un cas comme le présent, et quand une agitation violente a bouleverssé la société, les grands-jurés sont induits par le sentiment du devoir, à aller audelà du simple rejet dos actes d’accusation, et à s’efforcer d’arrêter l’irritation par l’exposé des connaissances auxquelles ils sont parvenues, après une stricte enquête sur la transaction.

« Les faits révélés aux grands-jurés sont en peu de mots, les suivants : Que, durant les derniers jours de l’élection, il existait beaucoup d’irritation, qui occasionnellement se terminait par des infractions de la