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ainsi ; mais faites attention à la faveur circonspecte des ministres qui prétendent devenir vos bienfaiteurs. On se réglera d’après ces lois, jusqu’à ce qu’elles aient été modifiées et changées par des ordonnances du gouverneur et du conseil. »… La couronne et les ministres ont le pouvoir, autant qu’il a été possible au parlement de le concéder, d’introduire le tribunal de l’inquisition même au milieu de vous. »… Après un détail long et exagéré des défectuosités du statut de la 14ème année de Geo. III, chap. 88, entre-mêlé de déclamations et d’injures contre le ministère britannique, le congrès continue : « Vous ne pouvez, en portant de tous côtés vos regards, appercevoir une seule circonstance qui puisse vous promettre le moindre espoir de liberté, si vous n’adoptez entièrement le projet d’entrer en union avec nos colonies. Nous connaissons trop bien la noblesse de sentiment qui distingue votre nation, pour supposer que vous soyez détournés de former des liaisons avec nous par les préjugés que la diversité de religion pourrait faire naître. Nous n’exigeons pas de vous d’en venir à des voies de fait contre votre souverain : nous vous engagerons seulement à consulter votre gloire et votre bien-être, et à ne pas souffrir que des ministres indignes vous persuadent et vous intimident au point de devenir les instrumens de leur despotisme. Nous vous engageons aussi à vous unir à nous par un pacte social, fondé sur le principe libéral d’une liberté égale, et entretenu par une suite de bons offices réciproques, qui puissent le rendre perpétuel. Dans la vue d’effectuer une union si désirable, nous vous prions de considérer s’il ne serait pas convenable que vous vous assemblassiez dans vos villes et vos districts respectifs, pour élire des députés qui formeraient un congrès provincial, duquel vous pourriez choisir des délégués pour