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Le commerce de librairie avait pris de l’extention, à Québec et à Mont-réal, et s’établissait aux Trois-Rivières. M. Fabre continuait, sur un plan étendu, du moins pour le Canada, celui que son beau-frère, M. H. Bossange, avait commencé en 1817 ; et il facilitait aux amateurs le moyen de faire venir de France des livres de leur choix, ou des journaux politiques, littéraires ou scientifiques[1].

Un Américain qui se trouvait à Québec, en 1829, écrivait : « Les sociétés respectables pour la littérature, les sciences et les arts, et un musée d’histoire naturelle, encouragé dernièrement par le gouvernement provincial, méritent toutes sortes d’éloges, et sont un échantillon de l’esprit d’amélioration qui règne dans ce pays. »

Une « Société pour l’encouragement des Arts et des Sciences » avait été établie à Québec, en 1827[2] ; la Société Littéraire et Historique avait publié le premier volume de ses Transactions : le savant juge en chef de la province avait « considéré, dans son Essay on the juridical, &c., la jurisprudence française par rapport aux lois civiles du Canada ». Le docteur François Blanchet avait publié son « Appel au Gouvernement Impérial », &c. : dans une autre brochure, « M. Viger avait répété les argumens en faveur des droits reconnus par l’acte de cession » : l’ex-capitaine A. G. Douglas, et M. Jacques Labrie avaient fait paraître, le premier, des « Leçons de Chimie appliquée à l’Agriculture », le second, « Les premiers Rudimens de la Constitution Britannique »,

  1. Il y a de l’inexactitude, ou de l’exagération dans le paragraphe suivant : « À Mont-réal, M. Fabre a joint à sa librairie française et anglaise, un cabinet de lecture assez bien pourvu de journaux, du nouveautés, de recueils périodiques et étrangers. » — M. Lebrun.
  2. Elle s’est réunie en 1829, à la Société Littéraire et Historique.