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tembre 1825, la chambre d’assemblée n’avait pas perdu l’envie de voir en entier ce « document nécessaire », comme « révoquant » la dépêche du 4 juin précédent : elle crut que Sir James Kempt serait plus complaisant, ou moins scrupuleux que lord Dalhousie, et lui en demanda une copie.

Son Excellence lui répondit : « La dépêche en question n’étant pas enregistrée au bureau, ni en ma possession, je ne puis me rendre au vœu de l’assemblée. »

On aurait pu croire que cette réponse mettrait fin à la disposition inquisitive, ou curieuse, de la chambre ; cette disposition n’en devint que plus vive chez elle ; et comme pour donner le démenti à la Gazette de Québec « publiée par autorité », qui lui avait dit que « sa curiosité ne serait point satisfaite » il fallut que l’honorable A. W. Cochrane vînt mettre sous ses yeux une copie de la lettre de lord Bathurst à Sir Francis Burton[1]. Elle dut être alors pleinement convaincue de son tort envers lord Dalhousie ; « mais l’avouer, c’était une autre chose[2] ».

Si cette curiosité de la chambre d’assemblée fut, à la fin, satisfaite, celle qui lui prit, au commencement de février, de pénétrer dans les secrets du gouvernement, ne le fut point. Ayant demandé à l’administrateur des « copies de certains rapports du conseil exécutif liés au revenus et aux dépenses de la province », elle reçut de son Excellence la réponse suivante :

« Je ne désire rien tant, en toutes occasions, que de me conformer aux demandes que je reçois de la chambre d’assemblée, et plus particulièrement, lorsqu’-

  1. Voir page 270.
  2. Bien loin de là, son comité spécial ne se fit aucun scrupule d’intercaler, dans un tissu de phrases amphigouriques, les mêmes accusations qu’elle avait portées, sans connaissance de cause, contre lord Dalhousie.