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pliquer, autant qu’il sera praticable, un remède effectif à tous les cas de griefs réels…

« Comme il est reconnu en tout pays, que les bons chemins et autres communications intérieures ; qu’un systême d’éducation établi sur des principes sains, et qu’une force de milice effective et bien organisée, tendent à la prospérité, au bien-être et à la sûreté des habitans, il me sera permis de les mentionner comme étant des objets d’utilité prééminente.

« Mais, comme l’oubli de toutes jalousies et dissentions passées est le premier pas vers toute espèce d’améliorations, dès que ce premier point aura été heureusement gagné, et que l’attention entière, tant du gouvernement que de la législature sera dirigée vers l’avancement des intérêts de la province, dans un sentiment de coopération cordiale, il n’y a nulle raison de douter que le Bas-Canada ne fasse des progrès rapides vers la prospérité, et que cette colonie ne s’élève bientôt à la hauteur des parties les plus opulentes et les plus florissantes du continent de l’Amérique Septentrionale. »

Son Excellence dit à la chambre d’assemblée en particulier : « J’ordonnerai que les comptes du revenu provincial, et des déboursés pour les deux dernières années, soient mis devant vous, le plutôt possible, avec toutes les explications qu’il sera en mon pouvoir de donner sur le sujet. »

La réponse du conseil législatif fut, en tout, conforme au discours « du trône » : mais les représentans, qui auraient semblé être les plus intéressés à l’entier oubli des « jalousies et dissentions passées », introduisirent inconvenablement dans leur réponse, le paragraphe suivant : « Nous sommes sincèrement affligés des actes arbitraires et manifestement illégaux, qui, en privant la province des secours de sa législature pendant toute l’année der-