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« Placé dans une situation d’une si haute importance, à une époque de difficultés toutes particulières, je ne puis que sentir combien sont épineux les devoirs qui me sont imposés, devoirs, en effet, que je désespérerais d’être en état de remplir à la satisfaction de sa Majesté et de ses fidèles et loyaux sujets, les habitans de cette province, si je ne comptais pas, avec le plus ferme espoir, sur la jouissance de votre confiance et sur votre coopération cordiale dans mon administration du gouvernement.

« Sans une parfaite intelligence entre les différentes branches de la législature, les affaires publiques de la colonie ne peuvent prospérer ; les maux qu’on éprouve dans ce moment ne peuvent être efficacement guéris ; la prospérité et le bien-être des sujets canadiens de sa Majesté ne peuvent être avancés ; et vous pouvez conséquemment être persuadés que, de mon côté, nul effort ne sera épargné pour parvenir à une conciliation par des mesures dans lesquelles les prérogatives de la couronne et vos priviléges constitutionnels seront également respectés.

« Le gouvernement de sa Majesté m’a néanmoins déchargé de la responsabilité attachée à aucune des mesures à adopter pour l’ajustement des difficultés fiscales qui se sont malheureusement élevées ; et je saisirai une occasion prochaine de vous transmettre par message une communication de la part de sa Majesté, dont il m’a été spécialement enjoint de vous faire part, relativement à l’appropriation du revenu provincial.

« Il sera, en même temps, de mon devoir de vous exposer les vues du gouvernement de cette province, sur lesquelles l’attention des ministres de la couronne a été appellée : vous y découvrirez les preuves du désir le plus sincère qu’a le gouvernement de sa Majesté d’ap-