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leurs adversaires à qui l’épithète aurait été peut-être également applicable, faisaient un éloge pompeux de tous les Haut-Canadiens qui, par une conduite vexatoire et violente, un langage virulent, injurieux et provocateur, troublaient, à cette époque, la paix de leur province ; et, comme pour donner à entendre qu’une agitation bruyamment hostile au gouvernement du Bas-Canada pouvait être continuée impunément, ils adoptèrent la tactique d’exalter de nouveau Sir Francis Burton, de faire courir le bruit de sa nomination, comme capitaine-général de l’Amérique britannique du Nord, de son arrivée prochaine à Québec, et du départ conséquent du comte Dalhousie[1]. Il était temps néanmoins que la politique de parti laissât à l’ordre social un intervalle de repos, et que, pour l’avantage des esprits et des

  1. A gentleman of this town, just arrived from New-York, has stated to us, that intelligence had been received in that city, by the packet of the 24th, placing beyond all doubt the fact of the appointment of Sir Francis Burton, as Governor of this Province ; and that His Excellency the Earl of Dalhousie would not prolong his stay in this country beyond an early period of the summer. — Canadian Spectator du 5 avril.

    « Nous avons la satisfaction de pouvoir annoncer avec certitude, la nomination de Sir Francis Burton, comme gouverneur en chef de cette province… Les amis du pays doivent se réjouir d’apprendre que son Excellence (lord Dalhousie) est regardée en Angleterre, comme un homme qui a outrepassé ses pouvoirs, maladministré cette colonie, et qu’il laissera ce théâtre de son administration arbitraire, en disgrâce avec les ministres. » — Spectateur Canadien du 12 avril.

    « On regarde comme certain que Sir Francis Burton a pour lieutenant-gouverneur un officier-général. » — Ibid, 12 avril.

    « Il ne paraît plus rester de doute que la nomination de Sir Francis Burton au gouvernement du Canada, n’ait été définitivement résolue par le ministère anglais. On assure que Sir Francis sera ici dès avant la mi-juin. » — Gazette de Québec, 14 avril.

    « C’est surtout la conduite publique de Sir Francis Burton qui l’a rendu cher au pays. Les droits de celui-ci étaient usurpés… L’administration de l’un (Burton) a fermé les blessures de l’autre (Dalhousie). » — Ibid.