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ce moyen, la réélection de tous les membres de la majorité.

Bientôt, en effet, commencèrent à avoir lieu, dans les campagnes du district de Montréal, des assemblées publiques, pour approuver la majorité de la chambre d’assemblée. Dans quelques unes des premières assemblées, les discours et les résolutions, ou conclusions, furent assez modérées, quant au style, et se bornèrent presque à la répétition de celles de la chambre. Mais bientôt, dans certaines parties du district, elles abandonnèrent la défensive, devinrent accusatrices, et de plus en plus violentes contre le gouverneur personnellement.

Au discours de prorogation était venu se joindre un autre sujet de mécontentement, un autre prétexte à des déclamations passionnées, à des écrits virulents contre l’administration.

Le 7 avril, lord Dalhousie avait requis l’opinion du procureur-général, pour savoir « Si, à l’expiration des lois de milice actuelles, le 1er mai, quelque autre loi, ou ordonnance pour régler la milice, viendrait en force, et sinon, de quelle manière elle pourrait alors être légalement réglée et gouvernée. » Le lendemain, M. J. Stuart avait répondu que, suivant son opinion, « les anciennes dispositions permanentes des ordonnances de la 27ème et de la 29ème année du règne de Georges III., auraient leur première force et effet, depuis et après le premier jour de mai. »

Il fut, en conséquence, annoncé, par un ordre général, daté du 14 mai, aux officiers et miliciens des différents bataillons de milice de la province, « que la milice serait, à l’avenir, gouvernée et réglée d’après les ordonnances de la 27ème Geo. III. chap. 2, et de la 29ème Geo. III. chap. 4, devenues en force, depuis le 1er du