Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/275

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nom de sa Majesté ; ou bien avez-vous assigné, pour les refuser, quelque raison qui puisse être connue et comprise par le pays ? A-t-on accusé la réception des messages du représentant de sa Majesté, et y a-t-on répondu conformément aux usages et aux formes parlementaires, ou suivant le respect que les chambres de la législature se doivent les unes aux autres ? Les ordres, ou règles de procédures, dans la chambre d’assemblée, ont-ils été dûment observés, en tant qu’ils affectent les droits et les prérogatives de la couronne ?

« Je vous laisse, messieurs, à vous faire à vous-mêmes individuellement ces questions… Ce sont des questions dont il faut que vous répondiez à vos consciences, comme des hommes liés par des sermens de fidélité à votre pays et à votre roi… J’ai vu sept années s’écouler sans un arrêté conclusif des comptes publics : j’ai vu les mesures du gouvernement, directement applicables aux besoins de la province, mises de côté,… les formes parlementaires entièrement négligées, et dans cette session, une assomption positive de l’autorité exécutive, au lieu de celle de la législation, la seule qui soit votre partage dans la constitution du pays.

« Le résultat de vos procédés, dans cette session, ont été le refus des subsides nécessaires pour les dépenses ordinaires du gouvernement, la perte du bill des milices », &c. « Dans cet état de choses, d’après l’expérience du passé, il ne m’est plus permis de conserver l’espoir du retour à une meilleure raison, dans la branche représentative de ce parlement. Mais il est encore de mon devoir de vous interpeller, comme hommes publics, et d’en appeller au pays, comme profondément intéressé dans le résultat, de considérer sérieusement les conséquences de la persévérance dans une telle marche. Je conduirai le gouvernement avec les moyens qui sont à