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tante, ou suivant les ministres et les gens de loi d’Angleterre, que l’assemblée pouvait attacher, comme à son don, les conditions qu’il lui plairait. Il y avait bien, au premier coup d’œil, en faveur d’une des objections de l’assemblée, cette considération, qu’une partie du revenu permanent, dont le gouvernement voulait avoir exclusivement la distribution, pouvait être employée à payer des sinécuristes, comme lord Bathurst y semblait assez disposé, ou à surpayer quelques uns des officiers publics ; en un mot, n’être pas employée assez économiquement : mais dans ce cas, qui aurait pu raisonnablement vouloir empêcher cette chambre de réduire, comme moyen de contrôler et de régulariser la dépense générale, l’aide additionnelle qui lui aurait été demandée[1] ? La liste civile, octroyée pour la durée du règne du monarque, n’empêche certainement pas la chambre des communes d’Angleterre de contrôler efficacement la dépense générale et annuelle du royaume, et vainement la chambre d’assemblée avait-elle prétendu qu’il n’y avait pas de parité, à cet égard, entre la métropole et la colonie. Cette chambre passa un bill de subsides que lord Bathurst ne voulait pas, et que lord Dalhousie ne pouvait pas accepter, puisqu’il était semblable à celui de la précédente session. Dans son discours de clôture, le gouverneur dit à l’assemblée ; « J’avais été induit à croire que le gouvernement de sa Majesté avait été informé que les différens qui subsistaient depuis longtems entre les corps législatifs, sur les matières de finances, avaient été arrangés à l’amiable. On voit

  1. « La manière dont les produits de la 14e Geo. 3 avaient été appliqués était uniformément mise devant l’assemblée, qui avait conséquemment le pouvoir de faire des remontrances contre chacun des items y inclus, ou de diminuer les subsides généraux, de manière à atteindre dans la pratique l’appropriation de ce revenu. » — M. R. J. Wilmot Horton.