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représentans du peuple, avocats notables, négocians. Le comité de Québec, choisi à une grande assemblée tenue le 14, se composa de trente membres, Canadiens et Anglais[1]. Les comités nommés aux assemblées de comtés ou de paroisses, devaient correspondre avec ces grands comités, ou comités de districts.

Le même jour, 14 octobre, fut tenue, à Mont-réal, l’assemblée des fauteurs de l’Union. Elle fut présidée par l’honorable John Richardson, le plus ardent approbateur de la mesure ; — et l’homme en qui la chambre d’assemblée avait encore l’année précédente, une confiance sans bornes, M. J. Stuart, y prononça un discours plus remarquable par la violence que par le raisonnement[2]. Il fallait qu’il fût tel pour être du goût du président de l’assemblée, et de ceux qui ne s’y trouvaient pas par pur entraînement, ou pour la convenance seulement.

Les habitans des townships de l’Est, presque tous émigrés anglais ou américains, purent être amenés à

    Bedard, J. R. Rolland, A. Cuvillier, H. Heney, F. A. Quesnel, Louis Bourdages, F. A. Laroque, Jules Quesnel, R. J. Kimber.

  1. MM. Louis de Salaberry, J. F. Perrault, J. W. Woolsey, A. L. J. Duchesnay, I. A. de Gaspé, F. P. J. Taschereau, Louis Turgeon, Bowen, J. Planté, A. Stuart, R. J. Vallières, Juchereau-Duchesnay, Wm. Lindsay, Charles de Lery, P. Burnet, Jean Belanger, F. Blanchet, John Neilson, Phil. Panet, F. Quirodet, John Goudie, J. T. Taschereau, E. C. Laqueux, Thomas Lee, John Davidson, P. E. Desbarrats, T. Wilson, Wm. Henderson, Louis Moquin, F. Tetu.
  2. « Le discours de M. Stuart, tel que rapporté dans les journaux anglais, n’a rien de bien remarquable, selon nous, que l’assertion suivante, savoir, que « les raisons qu’ont les Canadiens de s’opposer à la réunion des deux provinces, ne peuvent être fondées que sur des préjugés qu’il faut extirper, ou sur des intérêts locaux qui ne doivent pas entrer dans la considération de la question » ; comme si la langue, les lois, les institutions d’un peuple pouvaient être mis au rang des préjugés ; comme si les intérêts particuliers à un pays devaient être comptés pour rien dans ce pays même. » — Le Spectateur Canadien.