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ils sont appropriés ; qu’il avait compté sur la foi de la chambre d’assemblée, qui s’était engagée à payer les dépenses civiles de la province ; et que, dans la ferme confiance qu’il agissait conformément aux vœux de la législature, il avait pris sur lui la grande responsabilité d’avancer les sommes nécessaires pour éviter des conséquences détrimentales pour des particuliers, et ruineuses pour les intérêts généraux de la province ; mais que les circonstances avaient été essentiellement changées par les procédés de la présente session ; qu’il n’était pas en son pouvoir de faire de nouvelles avances, quand même il serait compatible avec son devoir d’encourir encore une plus grande responsabilité ; qu’en conséquence, il appliquerait au paiement des dépenses du gouvernement civil et de l’administration de la justice, le revenu casuel et territorial, les amendes, rentes et profits appartenant à la couronne, et les fonds provenant des statuts impériaux et de l’acte provincial de la 35ème Geo. III, chap. 9, &c.

Ce message provoqua une adresse, dans laquelle l’assemblée « regrettait profondément que les règles permanentes adoptées par le conseil législatif, dans le mois de mars précédent, et encore maintenues par ce corps, en violation manifeste des droits constitutionnels de l’assemblée, d’aviser sa Majesté par bill, particulièrement en fait de sudsides, aient empêché la chambre de nourrir l’espoir que sa disposition invariable de pourvoir à toutes les dépenses nécessaires du gouvernement civil de sa Majesté, puisse avoir son effet propre et légal. »

Cette détermination de l’assemblée hâta la clôture de la session. « Je regrette, dit le gouverneur aux deux chambres, qu’on ait jugé à-propos de recourir à la mesure inaccoutumée de ne pas accorder les aides néces-