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verneur deux adresses, le priant, par l’une, d’accorder à son président tel salaire qu’il jugerait convenable à la dignité de son office, et par l’autre, d’offrir une pension à la veuve de M. J. A. Panet, qui avait été orateur de l’assemblée pendant vingt ans, sans recevoir aucune rémunération.

Sir G. C. Sherbrooke répondit, sur la dernière adresse, qu’en considération des longs services et du grand mérite du dernier président de l’assemblée, il avait, au nom de sa Majesté, accordé à sa veuve une pension annuelle et viagère de £300 ; et sur la seconde, que le conseil législatif ayant, par une adresse du 14 mars 1815, représenté qu’il conviendrait que son président fût aussi rémunéré par un salaire annuel, il acquiescerait volontiers aux vœux de l’assemblée, et accorderait à son orateur une rémunération convenable, pourvu qu’il pût en agir de même à l’égard du président du conseil.

La chambre d’assemblée acquiesça à cet arrangement, quoique le président du conseil fût le même Jonathan Sewell, juge en chef de la province, qu’elle venait d’accuser publiquement, et qu’elle accusait encore tacitement, de « hauts crimes et délits » ; et depuis lors, la province a été chargée d’une dépense additionnelle de £2,000 par année.

Les octrois d’argent se montèrent, dans cette session, à plus de £100,000, dont 55,000 « pour l’amélioration des communications intérieures ».

Parmi les lois les plus utiles de la session, on peut compter celles qui furent passées sous les titres suivants :

« Acte qui pourvoit à l’enrégistrement de toutes lettres-patentes par lesquelles il sera fait, ci-après, quelque octroi de terres incultes de la couronne » ;

« Acte qui donne de plus amples pouvoirs au gouver-