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1815. M. J. A. Panet ayant été appellé au conseil législatif, M. Louis Joseph Papineau, que recommandaient ses talens oratoires naissants, et plus encore, peut-être, le nom et la réputation de son père, fut élu orateur[1], ou président de l’assemblée. Un bill pour lui allouer, ou octroyer £1000 par an, fut passé, mais réservé pour la considération du roi.

La chambre d’assemblée ayant de nouveau résolu qu’il était expédient qu’il y eût en Angleterre un agent de la province ; et cette résolution ayant été communiquée au conseil législatif, ce corps résolut, à son tour, « que le gouverneur était le seul intermédiaire convenable et constitutionnel, entre les corps législatifs de la province et le gouvernement impérial ». Persistant dans sa résolution, l’assemblée pria le gouverneur de transmettre au prince régent une requête à cet effet, et une autre au sujet de ses accusations contre les juges en chef, desquelles il paraissait que le gouvernement d’Angleterre ne s’était nullement occupé.

La nouvelle de la conclusion de la paix entre l’Angleterre et les États-Unis fut officiellement annoncée aux chambres, le 1er mars. La milice incorporée fut aussitôt licenciée. Il fut accordé de petites pensions viagères aux miliciens devenus invalides, ainsi qu’aux veuves et aux enfans de ceux qui avaient été tués. Dans une adresse au prince régent, la chambre d’assemblée recommanda qu’il fût donné des terres aux Voltigeurs, et à ceux des miliciens qui avaient servi activement. Elle vota aussi la somme de £5,000 sterling, au gouverneur, pour lui acheter un service de table d’ar-

  1. Joseph Papineau, écuyer, membre marquant et influent de l’assemblée, depuis l’établissement de la constitution, et jurisconsulte recommandable par une connaissance approfondie des lois du Canada.