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la majorité de la chambre d’assemblée[1]. Ces santés avaient été publiées dans la Gazette de Mont-réal, après la prorogation du parlement. Elles n’en furent pas moins prises en considération dans la session suivante, ouverte le 20 février 1806. Le 7 mars, M. Bedard, secondé par M. Bourdages, fait motion qu’il soit résolu (arrêté ou conclut,)[2] que la dite gazette « contient un libelle faux, scandaleux et séditieux, grandement injurieux au représentant de sa Majesté, en cette province, ainsi qu’aux deux chambres de la législature, et tendant à diminuer l’affection des sujets de sa Majesté pour son gouvernement ».

C’était bien, de la part de l’assemblée, tirer un coup de canon pour répondre à un coup de pétard ; et puis elle aurait pu se dispenser de prendre si hautement les intérêts du gouverneur, et surtout du conseil législatif, dont la plupart des membres ne pensaient pas autrement que les particuliers dont les procédés avaient excité son grand courroux, et qui probablement rirent sous cap d’une défense si peu attendue, ou lui dirent du

  1. « The honorable members of the Legislative Council, who were friendly to constitutional taxation, as proposed by our worthy members in the Home of Assembly. »

    « Our Représentatives in the Provincial Parliament, who proposed a constitutional and proper mode of taxation for building Goals, and who opposed a tax on commerce for that purpose, as contrary to the sound practice of the Parent State. »

    « May our Représentatives be actuated by a patriotic spfrit for the good of the Province, as dependant on the British Empire, and divested of local prejudices. »

    « Prosperity to the Agriculture and Commerce of Canada, and may they aid each other, as their true interest dictates, by sharing a due proportion of advantages and burthens. »

    « The City and County of Montreal, and the Grand Juries of the District, who recommended local assesments for local purposes. »

  2. Résoudre, Résolu, Résolution, sont des anglicismes qui doivent paraître bien étranges à ceux qui n’y sont pas habitués. Résolution est pourtant une « proposition adoptée par le conseil des Cinq-Cents ». — Dict. de l’Académie.