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extraordinaire, des petits fruits en abondance. Nos voyageurs furent de retour, le 12 août, au fort Chippéwyan.

McKenzie repartit du même fort Chippéwyan, le 10 octobre 1792, accompagné de M. Alexander MacKay, de six Canadiens et de deux Sauvages, et par la rivière des Esclaves gagna le cours supérieur de l’Unjigah, dont le cours inférieur passe par le grand lac des Esclaves, et est le même qu’il avait reconnu jusqu’à son embouchure dans la mer glaciale, et qui, dans cette partie, fut appellé rivière McKenzie. Il parvint à la source de cette rivière, par 51 degrés 24 minutes de latitude, et 121 de longitude[1] ; traversa les montagnes Rocheuses, et après des difficultés et des fatigues inouies, et des périls sans nombre, il atteignit une grande rivière, qu’il dit se nommer Tacoutch-Tessé, et qu’il crut à tort être l’Oregon. Il abandonna le cours de cette rivière, qui coulait au sud, pour, en se dirigeant par terre vers l’ouest, atteindre plutôt l’océan Pacifique. Il atteignit, en effet, cet océan, par 52 degrés 21 minutes de latitude. Les Sauvages des bords de la mer, différents de ceux de l’intérieur par le langage et par d’autres particularités, connaissaient les Européens, qui déjà depuis quelques années, avaient commencé à fréquenter ces parages. Les deux voyages de M. McKenzie, utiles à la compagnie du Nord-Ouest, sous le rapport du commerce, enrichirent aussi, jusqu’à un certain point, la géographie et l’ethnographie.

Le gouverneur-général fut de retour en Canada vers

  1. « This I consider as the highest and southernmost source of the Unjigah, or Peace River, which after a winding course through a vast extent of country, receiving many large rivers in its progress, and passing through the Slave Lake, empties itself into the Frozen Ocean, in 70 (ailleurs 69½) degrees north latitude, and about 135 west longitude.McKenzie. »