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Depuis un certain nombre d’années, il se publiait en Canada, une seconde gazette, la Gazette de Mont-Réal, en anglais et en français, comme celle de Québec. Vers la fin de l’année 1792, fut commencée, à Québec, la publication d’un ouvrage périodique mensuel, intitulé, Magasin de Québec. C’était la seconde tentative littéraire qui se faisait en Canada. Ce journal se soutint pendant deux ans, et il se serait soutenu plus longtems sans doute, si le goût de la littérature et des sciences eût été plus répandu dans le pays qu’il ne l’était alors. Mais loin de suivre le progrès de la population, l’instruction, ou mieux peut-être, le désir de s’instruire semblait être demeuré stationnaire, sinon avoir rétrogradé, depuis la publication de la Gazette Littéraire de Mesplet. Il est vrai de dire que le Magasin de Québec, se publiant en anglais et en français, ceux qui n’entendaient qu’une des deux langues y trouvaient le désavantage d’être privés de la lecture d’une partie de son contenu, et les autres, celui d’y voir parfois des répétitions pour eux inutiles.

Pour revenir à la première session de notre premier parlement, clôse le 9 mai 1793, une partie du temps des deux chambres fut employé, d’après la recommandation du lieutenant-gouverneur, à « former telles règles, ou tels ordres permanents, pour établir les formes de procéder qui pourraient être les plus propres à l’expédition régulière des affaires » ; aussi ne passèrent-elles que huit actes, ou statuts, la plupart « pour continuer » en force des ordonnances du ci-devant conseil législatif.[1] Pour être expéditif dans les affaires,

    de la sûreté des habitans natifs d’un royaume distingué par sa félicité, sons une forme politique la mieux calculée* de toutes pour l’augmenter et l’assurer. »

  1. Le statut, ou « Acte pour payer les salaires des officiers du conseil législatif et de l’assemblée, et pour défrayer les dépenses contingentes d’iceux », est, et devait être de cette première session.