« Notre code s’est fait à une époque où la philosophie du droit n’avait pas fait les progrès qu’ont vus ces derniers tems. On ne lisait guères Cujas au XVIIIe siècle : — on en eut encore moins le temps au commencement de celui-ci, et l’école historique n’a pas eu de peine à démontrer la futilité ou l’erreur de nos connaissances juridiques. »
Les écoles dogmatique et analytique avaient eu le tort de ne chercher dans le droit que ce qui était écrit, et de s’arrêter tout court devant la parole du législateur. L’école historique, en se lançant dans une investigation illimitée, a souvent manqué d’un but fixe et jeté beaucoup de force au vent. La philosophie du droit, tant qu’elle est subjective, se perd dans le vague et demeure impuissante ; mais quand elle se place en face des faits — quand elle fait aboutir ses recherches aux réalités présentes, elle peut mûrir des innovations importantes.