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III.


« Il nous semble, reprend le peintre du christianisme, qu’on n’a qu’un sentiment en lisant l’histoire de la république du Paraguay ; c’est le désir de passer les mers, et d’aller loin des troubles et des révolutions chercher une vie obscure dans les cabanes de ces Sauvages, et un paisible tombeau sous les palmiers de leurs cimetières. Mais ni les déserts ne sont assez profonds, ni les mers assez vastes, pour dérober l’homme aux douleurs qui le poursuivent. Toutes les fois qu’on fait le tableau de la félicité d’un peuple, il faut toujours en venir à la catastrophe ; au milieu des plus riantes peintures, le cœur de l’écrivain est serré par cette triste réflexion qui se