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défendre contre des accusations portées contre lui par sir James Lucas Yeo, commandant-en-chef de la marine sur les lacs. Le général avait montré un talent rare pour la défensive dans la manière dont il avait distribué son armée pour repousser les armées d’invasion, et le résultat de ses combinaisons avait été une série de victoires non moins décisives que glorieuses à Chateauguay, à acolle, à Chrystler’s Farm et ailleurs ; son peu de bonheur à Sackett’s Harbour et à Plattsburg, où il commandait une armée de a,000 à 11,000 à 14,000 hommes, le fit juger au contraire peu habile dans l’attaque, et lui attira, outre l’indignation des marins, celle des vétérans de Wellington, qui se voyaient vaincus pour la première fois par un ennemi indigne d’eux. Quoi que l’on doive penser de cette question, le parlement, le clergé et le peuple du Bas-Canada s’adressèrent, au prince régent pour faire la louange du gouverneur chéri qu’on leur ravissait, et pour affaiblir l’effet des accusations portées contre lui. Il avait régné dans les cœurs de tout un peuple, il avait défendu avec succès ses foyers et s’était attendu en conséquence à vivre dans la postérité. Le passage trop soudain des espérances de gloire aux appréhensions de la flétrissure que pouvaient lui infliger ses ennemis, le mit au tombeau avant que la cour martiale ne se fût assemblée. Cette mort sera toujours un événement tragique aux