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chevalier de Bernest, venaient de remettre la ville aux Anglais quand elle arriva.

Le Canada ne se soumit-il pas dès lors au vainqueur ?

Non, M. de Levis osa espérer de reconquérir Québec. Il remporta sous ses murs la glorieuse victoire de Ste. Foy, et n’abandonna le siège qu’en conséquence de l’arrivée d’une escadre Anglaise.

L’armée française renonça-t-elle alors à défendre le pays ?

Non, M. de Levis ayant laissé M. Dumas dans le gouvernement de Québec avec un corps d’observation, distribua son armée dans celui de Montréal. Mais le général Amherst ayant enfin franchi les obstacles, s’avançait à marches forcées. Le brigadier Haviland arrivait à La Prairie. Enfin le général Murray venait de Quebec avec toutes les troupes disponibles. L’armée française retraitait de tous côtés devant eux, et se concentrait à Montréal, où elle se trouva pour ainsi dire enveloppée. Cette ville était loin d’être une place forte, comme il est dit dans le Dictionnaire des Sièges et Batailles.

Levis, lui-même, qui ne respirait que la guerre, n’espéra pas de la défendre ; mais il proposa de se retirer dans l’île Ste. Hélène, et d’y défendre jusqu’à l’extrémité l’honneur des armes de France. Le marquis de Vaudreuil, avec plus de jugement, ne pensa plus