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le général Abercrombie, ne se laissant pas décourager par une défaite, s’empara du fort Frontenac, où étaient les principaux magasins des Français, et assura en quelque sorte par là le succès de la troisième expédition, qui, sous le général Forbes, fit tomber ce fameux fort Duquesne, cause principale de la guerre.

Les Français eurent-ils dans cette campagne aussi peu de gloire que de bonheur ?

Non, la gloire de leurs armes, et la réputation de Montcalm furent sauvées et augmentées par la victoire mémorable de Carillon, où 17000 anglais furent repoussés avec désastre des retranchemens français défendus par 4000 hommes, après six heures d’un assaut obstiné. Cette bataille mérite d’autant plus la célébrité que c’est la première fois que les Français ont eu le bonheur de vaincre dans les mêmes proportions numériques que les Anglais à Crecy, à Poitiers et à Azincourt. On dit que ce furent les milices canadiennes, sous MM. Raymond, de St. Ours, de Lanaudière et de Gaspé, qui eurent l’honneur d’aehever la déroute de l’ennemi. — Mais cette grande victoire ne fit tout au plus que retarder d’une année la conquête du Canada.

À quelle époque fut livrée cette bataille ?

Elle eut lieu le 8 juillet 1758.