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Les premières années de son généralat furent marquées par d’éclatans succès. Il força à la retraite le lord Loudon, général de l’armée anglaise, prit et démolit, en 1756, les forts Ontario et Oswego, puis le fort George l’année suivante, à la vue, pour ainsi dire, de l’armée du général Webb : des magasins immenses, quatre cents canons furent le fruit de ces victoires. Les drapaux furent suspendus, comme trophées dans les églises à Québec, à Montréal et aux Trois Rivières.

Tant de gloire mit-elle en sûreté le Canada contre les attaques des Anglais ?

Un seul homme fit plus de mal aux Français que n’auraient pu le faire les armées anglaises. Les victoires de Montcalm firent chanceler le ministère anglais. William Pitt, lord Chatham, homme doué au suprême degré du génie de la guerre et du gouvernement, parvint au ministère, d’enseigne dans les gardes qu’il avait été quelques années auparavant. Il remodela l’armée et discerna parmi les jeunes officiers les hommes capables de commander.

Quels furent ses premiers efforts ?

Il organisa trois expéditions simultanées. La première sous l’amiral Boscawen et le général Amherst, conquit de nouveau Louisbourg. Le brigadier Wolf qui devait bientôt s’immortaliser, recueillit une partie de la gloire de cette entreprise. La seconde sous