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Quel était son caractère ?

Louis de Buade Frontenac était grand de tête et de cœur. On lui a reproché avec droit d’avoir trop aimé à commander, et d’avoir porté trop loin les prétentions du pouvoir, mais ces défauts disparurent avec l’expérience et avec l’âge. Il fut inhumé dans l’église des Récollets, qui n’existe plus, et les noms de Buade, donné à une rue de Québec, et de Frontenac, à un comté du Haut-Canada, sont les seuls souvenirs qui restent de lui dans le pays.

Les Canadiens ne commençaient-ils pas dès lors à se signaler dans les armes ?

Le sieur de Longueil, ancêtre des barons de ce nom, et M. de Ste.-Hélène, que Charlevoix représente comme un parfait chevalier, se distinguèrent fort dans la défense de Québec contre les Anglais. Le baron de Bécancourt eut du commandement dans la grande expédition du comte de Frontenac contre les Iroquois. Le baron de Portneuf, son fils, et le fameux d’Iberville, portèrent la guerre dans la Nouvelle-Angleterre.

Racontez-nous en peu de mots les exploits de ce héros Canadien, d’Iberville, que vous venez de nommer ?

Ce Canadien célèbre fit deux expéditions glorieuses à la Baie d’Hudson, et porta la guerre en Acadie, dans la Nouvelle-Angleterre et dans l’île de Terre-Neuve avec une