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À quel projet ces actes barbares donnèrent-ils lieu ?

D’Aillebout, qui, après avoir été gouverneur des Trois Rivières, avait succédé au chevalier de Montmagny dans le gouvernement général, désespérant de pouvoir dompter seul de si féroces ennemis, profita d’une députation envoyée par le gouverneur de la Nouvelle-Angleterre afin de proposer une neutralité perpétuelle entre les deux nations, pour mettre pour condition à ce traité, que les Anglais se joindraient aux Français pour exterminer les Iroquois. Mais cette condition fut rejetée, et les Cinq Cantons ou la confédération Iroquoise étaient destinés à tenir plus tard la balance entre les Anglais et les Français en Amérique.

Quelle barrière les Iroquois parvinrent-ils à franchir vers le même temps ?

Ils détruisirent presque entièrement la grande et puissante nation huronne, dont les restes se réfugièrent en partie à Québec, sous la conduite du grand chef Ahasistari, dans les îles du Lac Huron appelées Manitoulines, dans les forêts de la Pensylvanie et chez les Sioux, nation qu’on ne connaissait pas encore en Canada ; quelques-uns même se donnèrent à leurs vainqueurs.

Les Iroquois s’arrêtèrent-ils là ?

Non, ils détruisirent plusieurs autres peuples, s’avancèrent jusque dans le centre de la