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eux, de rires immodérés et d’armes à feu, les autorités qui ont invariablement coutume de paraître quand tout le mal est fait, étaient d’avance sur les lieux. Il n’y eut qu’une légère attaque contre la chapelle, et elle avait été repoussée facilement, quand la précipitation des officiers publics amena une catastrophe. Lorsque les partisans de Gavazzi sortirent de l’église, et au moment où il n’y avait aucune émeute, l’acte fut lu à l’insu de presque tout le’monde, les troupes tirèrent par l’ordre d’on ne sait qui, et le résultat de cet espèce de guet-à-pens fut un massacre considérable, dont les plus nombreuses victimes se trouvèrent parmi les protestans. Pour Gavazzi, il fut reconduit comme en triomphe entre deux haies de soldats. — Ses partisans au désespoir, exaspérés contre les soldats, qui furent traités de lâches dans quelques journaux, poussèrent néanmoins l’esprit de secte jusqu’à vouloir souiller de nouveau leur temple, et que Gavazzi, qui avait été l’occasion d’un tel malheur, prêchât une seconde fois. Plus sensé, le docteur Bethune a censuré en termes les plus forts dans un discours remarquable la conduite des protestans en cette occasion.

Quelle sera probablement pour Montréal la conséquence de cette affaire ?

L’attentat de 1849 avait fait décider au grand détriment du pays que le gouverne-