Page:Bibaud - Catéchisme de l'Histoire du Canada, à l'usage des écoles, 1853.djvu/10

Cette page a été validée par deux contributeurs.
10

Ce grand homme eut pour tombeau, l’an 1635, le majestueux promontoire sur lequel il avait fondé la ville qui devint plus tard le boulevard de l’Amérique, laissant après lui la réputation d’un grand navigateur, d’un génie infatigable et bien propre à fonder un nouvel état, et d’un écrivain poli pour son siècle.

Quel fut son successeur ?

Ce fut le sieur de Montmagny, chevalier de St. Jean de Jérusalem, connu par les nations sauvages sous le nom d’Ononthio.

Comment lui vint ce surnom ?

Les sauvages qui n’ont que des surnoms, ayant demandé ce que signifiait le nom du gouverneur, on leur dit qu’il signifiait Grande Montagne, ce qui se traduit par Ononthio dans la langue des Hurons et des Iroquois ; ces peuples continuèrent depuis à nommer Ononthio tous les gouverneurs, et à donner au roi de France le nom de grand Ononthio.

Qu’y a-t-il à dire du gouvernement de M. de Montmagny ?

M. de Montmagny, et Delisle, commandant des Trois Rivières, comme lui chevalier de Malte, montraient pour le bon ordre, dit l’histoire, un zèle dont leur fermeté et leur exactitude assuraient le succès. Mais peu soutenu par la Compagnie des Cent Associés, M. de Montmagny ne parvint pas à se faire respecter des Iroquois.