Cette page n’a pas encore été corrigée
LES FAUX MONNAYEURS AU XIXe SIÈCLE
PAR
CAMILLE BIAS
PROLOGUE
I
les générosités du brocanteur félix radèze
La rue des Filles-Dieu, qui n’a pas subi comme tant d’autres de ses pareilles la transformation luxueuse et régulière ordonnée par maître Haussmann, était à peu près, en 1848, ce qu’elle est au- jourd’hui, c’est-à-dire une ruelle tortueuse, nauséabonde, aux ruisseaux noirs, au pavage irrégulier, aux boutiques enfumées. Peut-être cependant, ceux qui l’ont vue alors se la rappellent-ils plus sale, plus puante, plus habitée par ces négociants en ferraille et en chiffons, dont la personne est plus indescriptible encore que les magasins et les marchandises, ce qui n’est pas peu dire.