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falsifications du thé

thé : elle diffère toutefois quelque peu par ses caractères extérieurs ; elle est plus épaisse, plus coriace que la feuille du Thea Sinensis. La coupe histologique (fig. 11) est presque la même, on y trouve la double rangée de cellules en palissade : les cellules de la partie moyenne sont cependant plus régulières, plus arrondies ; les cellules sont plus courtes, tout en conservant la même forme ; de plus, elles ne traversent jamais toute l’étendue du parenchyme lacuneux.

On peut dire que ce n’est pas là une falsification bien préjudiciable, les feuilles du Camellia jouissant des mêmes propriétés, et ne formant même d’après certains savants qu’une même famille botanique.

Feuilles de Chloranthus. — Les feuilles d’une piperacée, le Chloranthus inconspicuus sont assez souvent mêlées aux feuilles de thé. Elles s’en distinguent facilement par leur saveur âcre et piquante, et, sans qu’il soit nécessaire d’en donner une coupe, par l’absence de cellules scléreuses.

Feuilles d’aubépinier. — Les feuilles de l’aubépinier (Cratœgus oxyacantha) se distinguent par la forme des deux épidermes ; l’inférieur surtout portant à la base des poils courts et larges. De plus, le parenchyme lacuneux est formé de cellules rameuses.

Feuilles de chêne. — Les feuilles du chêne (Quer-