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considérations botaniques et culturales

D’autres tentatives furent faites en 1817 et en 1831 dans le Milanais et à Angers, mais toutes échouèrent, bien que le climat de Pékin soit plus rigoureux que celui de Paris. Ce n’est pas le froid qui les tue ; mais, après avoir langui quelque temps, la plante périt sans que la cause réelle de sa mort soit bien connue.

« De semblables désappointements tiennent sans doute autant à la climature qu’au système de culture employé. Sous la zone de Paris, on met l’arbre à thé dans un mélange de terreau, de bruyère et de terre franche légère, on le tient en pot ou en caisse, afin de le rentrer à l’orangerie dès les premières approches de l’hiver. Outre qu’il se trouve avoir à supporter en plein air une chaleur et une humidité plus grandes et plus constantes que celles que sa nature lui dispense en sa patrie, ses organes ne sont plus en rapport avec la plus forte proportion d’acide carbonique et d’électricité qui l’enveloppe au milieu des végétaux entassés dans l’orangerie : il subit donc nécessairement des modifications qui nuisent au développement de ses propriétés et abrègent son existence[1]. »

Aussi, malgré les soins employés on n’est pas encore parvenu, croyons-nous, à cultiver le thé en France, de manière à rendre sa récolte productive.

  1. René Saint-Victor