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Peu de jours après, M. Gobert fut invité à remettre ses conclusions et les pièces qui lui avaient été confiées, la prétention qu’il avait manifestée ayant parue d’autant plus suspecte qu’elle était accompagnée de la demande d’un nouveau délai.

Le 13 octobre matin, M. Gobert remit ses conclusions sous forme de lettre au ministre ; elles sont ainsi libellées : « Étant donné la rapidité de mes examens commandés par une extrême urgence, je crois devoir dire : la lettre-missive incriminée pourrait être d’une personne autre que la personne soupçonnée. »

La manière d’agir de M. Gobert ayant inspiré une certaine méfiance, le ministre de la Guerre demanda à M. le préfet de police le concours de M. Bertillon, chef du service d’identité judiciaire.

Des spécimens d’écriture et une photographie de la lettre-missive incriminée furent alors remis à ce fonctionnaire, qui fit procéder à leur examen en attendant le retour des