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Pendant son séjour à l’École de pyrotechnie de Bourges, il a pour maîtresse une femme mariée, il en a une autre à Paris, également mariée et qu’il rencontre quand il y vient.

En dehors de ces relations, avouées par le capitaine Dreyfus, parce qu’il n’a pu les nier, il était avant son mariage, ce qu’on peut appeler un coureur de femmes, il nous l’a d’ailleurs déclaré au cours de son interrogatoire.

Depuis son mariage, a-t-il changé ses habitudes à cet égard ? Nous ne le croyons pas, car il nous a déclaré avoir arrêté la femme Déry dans la rue en 1893, et avoir fait connaissance de la femme Caron au Concours hippique, en 1894.

La première de ces femmes est autrichienne, parle très bien plusieurs langues, surtout l’allemand ; elle a un frère officier au service de l’Autriche, un autre est ingénieur, elle reçoit des officiers : c’est une femme galante, quoique déjà âgée, le commandant Gendron nous l’a déclaré. La femme Déry