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ou encore le capitaine Maistre, lui disant qu’il lui communiquerait les travaux confidentiels dont il pourrait être chargé, mais sur place et dans son bureau seulement. Il semble que ce système de furetage, de conversations indiscrètes voulues, d’investigations en dehors de ce dont il était chargé, que pratiquait le capitaine Dreyfus, était surtout basé sur la nécessité de se procurer le plus de renseignements divers possibles, oraux ou écrits, avant de terminer son stage à l’état-major de l’armée.

Cette attitude est louche et, à nombre de points de vue, présente une grande analogie avec les personnes qui pratiquent l’espionnage. Aussi, en dehors de la similitude remarquable de l’écriture du capitaine Dreyfus avec celle du document incriminé, cette attitude a été un facteur sérieux à son passif lorsqu’il s’est agi de le mettre en état d’arrestation et d’instruire contre lui.