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début de cet interrogatoire, le capitaine Dreyfus avait d’abord dit qu’il lui semblait vaguement reconnaître dans le document incriminé l’écriture d’un officier employé dans les bureaux de l’état-major de l’armée ; depuis, devant nous, il a déclaré retirer cette allégation qui, d’ailleurs, devait tomber d’elle-même en présence de la dissemblance complète et évidente du type graphique de l’écriture de l’officier visé avec celle du document incriminé.

Une autre réponse extraordinaire, faite au cours du premier interrogatoire et maintenue devant nous, est celle relative à l’insécurité des documents secrets et confidentiels qui, d’après le capitaine Dreyfus, n’auraient pas été en sûreté parfaite au 2e bureau de l’état-major de l’armée à l’époque où il faisait son stage. Cette allégation d’insécurité n’a été confirmée par aucun des témoins entendus à ce sujet, elle devait cependant avoir un but dans l’esprit de son auteur.