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attira forcément beaucoup l’attention de M. Gobert, en raison de ce qu’il a été employé à la Banque de France et qu’il en est aujourd’hui l’expert en écritures.

Le capitaine Dreyfus ayant dû, pour faire son travail, consulter le haut personnel de la Banque de France, sa présence dans cet établissement a forcément été connue d’un certain nombre d’employés. C’est même, sans doute, ce fait qui a amené M. Gobert à nous répondre dans son interrogatoire, qu’il avait pressenti le nom de la personne incriminée, à titre de curiosité personnelle, mais que nul n’en a eu connaissance.

Toujours est-il que M. Gobert, ainsi que nous l’avons dit, pour un motif ignoré encore, a demandé à M. le général Gonse, sous-chef d’état-major, le nom de la personne incriminée. À quel mobile a-t-il obéi en cette circonstance ? On peut faire à ce sujet bien des hypothèses. Nous pouvons dire toutefois que cette demande contraire aux devoirs d’un expert en écritures, permet de supposer que