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DES « BALLADES DES CLOCHES »

Ah ! que de joie, la flûte et la musette troublent nos cœurs de leurs accords charmants, voici venir les gars et les fillettes, et tous les vieux au son des instruments.

Gai, gai, marions-nous, les rubans et les cornettes, gai, gai, marions-nous, et ce joli couple, itou !

Que de plaisirs quand, dans l’église en fête, cloche et clochettes les appellent tertous, — trois cents clochettes pour les yeux de la belle, un gros bourdon pour le cœur de l'époux.

Gai, gai, marions-nous, les rubans et les cornettes, gai, gai, marions-nous, et ce joli couple, itou !

La cloche enfin tient nos langues muettes. Ah ! que de peine quand ce n’est plus pour nous... Pleurez, les vieux, sur vos livres de messe. Qui sait ? bientôt la cloche sera pour vous.

Gai, gai, marions-nous, les rubans et les cornettes, gai, gai, marions-nous, et ce joli couple, itou !

Enfin c’est tout, et la cloche est muette. Allons danser au bonheur des époux. Vive le gars et la fille et la fête ! Ah ! que de joie quand ce n’est pas pour nous.

Gai, gai, marions-nous, les rubans et les cornettes, gai, gai, marions-nous, et ce joli couple, itou !

Que de plaisir, la flûte et la musette vont rajeunir les vieux pour un moment. Voici danser les gars et les fillettes. Ah ! que de joie au son des instruments !

(Ballades françaises.)

DES « BALLADES AU HAMEAU »

Cette fille, elle est morte, est morte dans ses amours,