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littérature, j’ose dire que c’est Marc-Aurèle. » (Camille Mauclair : Maurice Maeterlinck. Les Hommes d’aujourd’hui.)

Vers la fin de 1896, M. Maurice Maeterlinck quitta définitivement la Flandre et vint se fixer à Paris, dans une grande et vieille maison de la rue Raynouard, où il a écrit ses derniers ouvrages. Sa vie est simple. Il passe ses hivers dans le midi, l’été il gagne la Normandie, s’installe à l’abbaye de Saint-Wandrille, dans la Seine-Inférieure. Entre temps, il voyage, remonte vers le nord, gagne l’Angleterre ou la Hollande, puis redescend vers l’Italie. Il écrit au Figaro, dans les revues anglaises et allemandes, les magazines américains. Ses livres se trouvent tout naturellement formés des essais qu’il publie ainsi pour une élite. À tout instant des machines roulent pour l’impression de ses spéculations, des théâtres jouent ses pièces avec succès. En même temps qu’une de ses œuvres paraît en France, des éditions en toutes langues en sont faites à l’étranger. C’est ce qui explique l’influence considérable qu’il exerce hors de chez nous, dans les pays anglo-saxons, germaniques et slaves. Sa situation est unique à l’heure présente dans la littérature.

M. Maurice Maeterlinck a collaboré à La Pléiade, 1re série (1886) : Le Massacre des Innocents, conte en prose (mars, n° 3). Cette page, qui n’a pas été réimprimée dans ses œuvres, porte cette signature : Mooris Maeterlinck. — La Jeune Belgique [Bruxelles] (1887-1888-1889-1893) Vers. — La Wallonie (1887-1890). — La Société Nouvelle (1888-1892) : La Princesse Maleine. — La Conque (1891). — Floréal (1892). — Le Réveil [Gand] (1892-1894). — Mercure de France (août 1894, août 1896 et mai 1895), comptes-rendus ; Introduction à un essai sur Jules Laforgue. — Le Figaro (1894 à 1903). Quelques articles réunis ensuite en volume. — Nouvelle Revue (1894-1895). Novalis. Essais : l’âme ; les femmes ; la morale mystique. Nouveaux Essais : la Beauté invisible ; la Beauté intérieure ; la Vie profonde. — L’Idée moderne (1896). — Le Coq Ronge (1896). — L’Aube (1896). — Revue Encyclopédique (1897) : La Mystique flamande. — Revue de Paris, l’Indépendance Belge, The Forum (1898-1902). — La Vogue, nouvelle série (1899). — Wiener Rundschau. Nieue Deutsche Rundschau, Die Zukunſt [Berlin]. — Die Insel [Munich] (1900), etc.

Bibliographie :

Les œuvres. — Serres chaudes, poèmes, frontispice et culs-de-lampe de Georges Minne. Paris, Vanier, 1889, in-8. Tirage : 155 exempl. sur hollande (Réimpressions : Serres chaudes, nouv. édition. Bruxelles, P. Lacomblez, 1890 et 1895, in-8 ; Serres chaudes, suivies de Quinze chansons, nouv. édition. Bruxelles, P. Lacomblez, 1900, in-8). — La Princesse Maleine, drame en 5 actes [couverture et fig. de Georges Minne]. Gand, Imprimerie Louis van