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nés symbolistes, M. Sébastien Charles Leconte est resté fidèle à la poétique parnassienne dans toute son expression, et il n’est pas moins éloigné de l’école poétique actuelle, faite toute de sensibilité, de clarté et de modernité. M. Sébastien Charles Leconte ne tient d’ailleurs nullement à être classé dans tel ou tel groupe. Un solitare, dans sa vie comme dans son œuvre, il ne demanda qu’à être considéré comme tel, et les théories poétiques ne lui sont pas moins indifférentes que les groupes. « Il importe peu que l’on fasse des vers libres ou que l’on n’en fasse pas, dit-il. L’essentiel est de faire de beaux poèmes. Toute théorie est inutile. »

M. Sébastien Charles Leconte, que l’Académie française a distingué à deux autres reprises, en 1902 en lui décernant une part du Prix Archon-Despérouses, et en 1905 en couronnant une seconde fois un de ses poèmes : L’Absolution, a collaboré à de nombreuses revues : Mercure de France, Renaissance latine, Nouvelle Revue, Les Lettres, Le Beffroi, Revue socialiste, Annales de la jeunesse laïque, Vers et Prose, Les Poèmes, Revue Franco-Allemande, Humanité nouvelle, Le Feu, Durendal, Grande Revue, Le Censeur, etc.

Bibliographie :

Les œuvres. — L’Esprit qui passe, poèmes. Paris, Soc. du Mercure de France, 1897, in-4. — Le Bouclier d’Arès, poèmes. Paris, Soc. du Mercure de France 1897. in-4. — Salamine, poème couronné par l’Académie française. Paris, Soc. du Mercure de France, 1897, in-4. — Les bijoux de Marguerite, poèmes. Paris, Soc. du Mercure de France, 1899, in-4. — La Tentation de l’Homme, poèmes. Paris, Soc. du Mercure de France, 1903, in-18. — L’Absolution, poème couronné par l’Académie française, 1905 (non publié). — Le Sang de Méduse, poèmes. Paris, Soc. du Mercure de France. 1905, in-18. — La Gloire de Corneille, scène lyrique représentée pour la première fois sur la scène de l’Académie nationale de musique, le 8 juin 1906 (Centenaire de Corneille), musique de Camille Saint-Saëns (non publiée).

A consulter. — A.-M. Gossez : Poètes du Nord, 1880-1902, Morceaux choisis. Paris, Ollendorff, 1902, in-18. — Georoes Le Cardonnel et Charles Vellay : La Littérature contemporaine, 1905. Opinions des écrivains de ce temps. Paris, Soc. du Mercure de France, 1906, in-18.

Henri Chantavoine : Un Poète. Journal des Débats, 12 juillet 1897. — Gaston Deschamps : Le Poète S. Ch. Leconte. Le Temps, 19 novembre 1899 ; Le Culte d’André Chénier. Le Temps, 11 février 1900 ; Autrefois et aujourd-hui. Le Temps, 20 mai 1900 ; La Tentation de l’homme. Le Temps, 18 juillet 1903 ; L’Avenir de la Poésie d’après Sébastien Charles Leconte. Le Temps, 3 juillet 1904 ; Le Sang de Méduse, le Temps, 29 janvier 1905. — Émile Faguet : Quelques poètes. Revue Bleue, 11 et 18 mai 1901. — Gustave Kahn : La Littérature des jeunes et son orientation actuelle. Revue des Revues, mai 1901 ; Le Parnasse et l’Esthétique Parnassienne. Revue Blanche, 1er septembre 1901. — Marius-Ary Leblond : La Poésie scientifique contemporaine. Revue des Revues, 15 décembre. — Claude