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nes (Germinie Lacerteux) ; des mystiques morbides (Sœur Philomène, Madame Gervaisais) ; des névrosés qui se font mourir à petit feu (Chérie).

Quant à leur style, baptisé par eux-mêmes « l’écriture artiste », il est bizarre, excentrique, maquillé de mots et de détails puérils. Selon l’expression de M. Doumic, c’est du papillotage.

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Rémy de Gourmont (1858-1915). Comme ses ancêtres, les graveurs et artistes du moyen-âge, il fut érudit, philologue et imagier.

Ses romans et ses contes, enluminés de figures symboliques, font pour la plupart, « palpiter et soupirer la luxure » (Camille Mauclair) ; nous exceptons cependant Merlette, son premier ouvrage.

Parmi ses études, Joujou-patriotisme a pour but de préconiser l’accord franco-allemand ; Le chemin de velours est dirigé contre la morale des Jésuites ; Le problème du style est un réquisitoire contre M. Albalat ; La gloire et l’idée de l’immortalité (paru dans le Mercure de France), a pour objet de combattre le dogme de l’immortalité de l’âme.


Gustave Guiches, né en 1860. Ses romans et ses chroniques accusent une certaine faveur pour le genre de Zola dont il fut quelque temps le disciple : Céleste Prudhommat (œuvre remarquable, roman d’une institutrice laïque ; bonnes intentions et obscénités) ; L’imprévu (situations répugnantes) ; L’ennemi, mœurs de province (le phylloxéra, honnête) ; Philippe Destal (triste !) ; Bonne fortune (mondanités et libertinages) ; Cœur discret (qui sauve une femme doublement compromise).


Mme  Myriam Harry, alias Mme  Perrault, cosmopolite, née à Jérusalem en 1875, voyageuse, polyglotte.