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ROMANS À PROSCRIRE


Eugène Demolder, (1862-1919), écrivain bruxellois, de l’école naturaliste. Ses quelques œuvres ont pour objet d’évoquer les horreurs morales du passé : Contes d’Yperdamme (les mœurs du moyen-âge flamand ; ses rêveries mystiques et son pantagruélisme) ; Route d’Émeraude (la vie luxurieuse et païenne de la Hollande, à l’époque de la Renaissance) ; Le jardinier de la Pompadour (la galanterie et les massacres, à la fin du XVIIIe siècle) ; Quatuor (recueil de nouvelles naturalistes). Pour tous : Le cœur des pauvres ; Contes pour les enfants.


Lucien Descaves, né en 1861, romancier et auteur dramatique, s’est rendu célèbre par un roman anti-militariste, intitulé Les sous-offs, pour lequel il fut traduit en cour d’assises et acquitté.

Ses autres œuvres sont dans le même ton et contiennent des violences excessives.


Jean-Louis Dubut de la Forest, né en 1853, ancien conseiller de préfecture, romancier anticlérical et obscène, se donna la mort en se jetant du 4e étage où il habitait (1902).

Il s’attacha surtout à exciter la curiosité publique, en peignant les mauvaises mœurs, les dessous répugnants de Paris et les cas tératologiques. Il provoqua de tels scandales que le 15 mars 1886, il fut traduit pour un de ses livres devant le jury de la Seine, et condamné à deux mois de prison et 1.000 francs d’amende.


Georges Eekhoud, écrivain belge, né à Anvers en 1854. Dans un style heurté et puissant, il a célébré les « polders » de sa terre natale et décrit avec admiration les vices et les goinfreries.

Ses premiers ouvrages, à savoir Kermesses ; Kees Doorick ; Les fusillés de Malines, et même La nouvelle