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Elémir Bourges, né en 1852, collaborateur au Journal des Débats et à la Revue des Deux-Mondes, romancier artiste et pessimiste.

Le crépuscule des dieux (amalgame historique peu intéressant, mais beaucoup loué) ; Sous la hache (genre du 93 de Victor Hugo) ; La nef ; Les oiseaux s’envolent et les fleurs tombent, ont pour thème fondamental la « maladie de l’infini » ! La luxure, le meurtre, l’ambition et le dégoût y bouillonnent au travers de pages harmonieuses et parfois languissantes.


Alexis Bouvier (1836-1892), ancien ciseleur en bronze. Ses chansons, ses pièces de théâtre et ses nombreux romans-feuilletons ne sont ni d’un raffiné, ni d’un délicat. Ce sont des récits mouvementés, touffus, naturalistes, qui peignent surtout les mœurs du peuple vicieux.


Raymond Brucker (1805-1874). Successivement ouvrier, journaliste, poète, romancier, tribun, apôtre de la foi, il publia d’abord une trentaine de volumes impies et révolutionnaires. Après une série de luttes intimes, que Paul Féval a décrites dans Les Étapes d’une conversion (1re partie), il triompha enfin de lui-même en 1839, et brûla ce qu’il avait adoré. Depuis cette époque, il a beaucoup agi et parlé ; il s’est contenté d’écrire Les Docteurs du jour devant la famille, terrible pamphlet contre Quinet, Michelet et leur école.


Camille Bruno, de son vrai nom, Mme la baronne de la Tombelle.

Ses romans sont en général passionnés, voluptueux, scabreux : L’imposture ; L’essai du bonheur ; La fin d’une amante (Mémoires de femme, parus dans Le Journal) ; Madame Florent (un peu plus honnête).


    meur un livre incontestablement obscène, qui, d’après l’acte d’accusation, « n’est qu’un amas de récits et de tableaux libidineux offerts en pâture aux curiosités malsaines ». La Cour rendit un arrêt d’acquittement.