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Le Feu est un mauvais livre et une mauvaise action : il a obtenu, parmi les naïfs et la horde antifrançaise de notre pays, un succès scandaleux. Il a réjoui les Allemands : loué par la Frankfurter Zeitung (3 novembre 1917), par le Belgischer Kurier (18 juillet 1917), il a été prôné comme « le meilleur livre de langue française qui soit né de la guerre » par l’Almanach de la Gazette des Ardennes (1918, page 66), mis en vente en Allemagne et dans les pays envahis, avec l’autorisation de l’ennemi, et publié en feuilleton par le Vorwaerts.

On a loué le style de ce livre sacrilège et diffamatoire. Voici ce qu’en pense Le Rappel, journal radical : « Littérairement, tous les défauts de Zola sont en M. Barbusse : comme lui, il a l’absence des proportions, le manque de mesure, le don du grossissement, le mauvais goût, la tendresse pour les mots crus, la naïveté maladroite, l’amour du prêche et l’esprit du parti-pris… On se lasse vite de cet art barbare où disparaissent les qualités les plus proprement françaises. Et quand M. Barbusse fait du style, quand il est poétique ou quand il se livre à l’éloquence, Polymnie grimace et Calliope s’enfuit. »

Il semblait qu’on ne pouvait rien écrire de plus noir et de plus déprimant : M. Barbusse a publié Clarté, manifeste du bolchevisme, plus brutal et plus odieux encore. Il a redoublé de turpitude, en écrivant des Contes.


Adolphe Belot (1829-1890). Il dut son premier succès à une comédie célèbre : Le Testament de César Girodot. Il est l’auteur de Mademoiselle Giraud, ma femme, et ses 40 ou 50 romans sont tellement émaillés de détails physiologiques, qu’ils lui valurent le nom de « Dupuytren de la littérature ». Cependant Le pigeon (recueil de nouvelles) convient même aux enfants.


Émile Bergerat, né à Paris en 1845, a épousé une