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ceptibles d’être interdits à la masse des lecteurs, de rappeler les quelques règles élémentaires qui peuvent en ces matières éclairer le jugement de ceux qui nous lisent.

1° Tout livre — fût-il en soi excellent — qui, du fait du dommage déjà produit en des circonstances analogues ou du dommage à prévoir, est pour un lecteur une occasion prochaine de pécher gravement, est un livre pratiquement mauvais que ce lecteur doit s’interdire sous peine de faute grave. Et il doit se l’interdire avec plus ou moins de rigueur, selon qu’il prévoit des périls ou obéit à des motifs plus ou moins sérieux.

2° Les précautions à prendre, qu’il s’agisse de sauvegarder la foi ou la vertu, sont en réalité plus minutieuses qu’on ne le croit généralement. Il y a même des cas où personne ne peut, de sang-froid, étant donné la faiblesse de notre nature viciée, s’exposer au contact de certaines lectures, sans s’exposer en même temps à compromettre la plus précieuse et la plus fragile des vertus.

3° Beaucoup de livres qui ne sont pas mentionnés au catalogue de l’ « Index », sont cependant condamnés par les lois de l’Église, et c’est, sauf dispense, les enfreindre gravement que de garder ou lire ces livres-là, même s’ils sont par ailleurs inoffensifs pour l’intéressé.

.... C’est à la suite et sous le bénéfice de ce long préambule que nous donnons la deuxième liste des romans à proscrire.

Nous n’avons pas l’inutile prétention de citer ici tous les auteurs connus, et nous ne commettrons pas l’imprudence de faire à ceux qui ne le sont guère une réclame dangereuse. Il nous a semblé suffisant de faire figurer dans notre liste les plus féconds, les plus lus