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ROMANS À PROSCRIRE

Jean-Hippolyte Michon (1806-1881), prêtre, prédicateur, graphologue, directeur des petits séminaires de Thébaudières et de la Valette, vint à Paris en 1848 et se fit remarquer par son exaltation. On n’apprit qu’après sa mort qu’il était l’auteur de romans irréligieux signés de L’abbé***.


Adam Mickiewicz. — L’Église et le Messie ; L’Église officielle et le Messianisme (Décret du 15 avril 1848).

Adam Mickiewicz, célèbre poète polonais (1798-1855), se fit en Russie, à Rome, à Paris, le défenseur des libertés de son pays. Parmi les poèmes douloureux et essentiellement lyriques qui consacrèrent sa gloire, nous citons : Le livre des pèlerins qui retrace le rôle de la Pologne dans le passé et dans l’avenir et qui fut traduit par Montalembert ; Conrad Wallenrod et sur tout Les Aïeux.

Les deux livres de Mickiewicz condamnés par l’Index, furent écrits dans un moment d’exaltation, occasionnée par la mort de sa femme et d’autres événements douloureux.


Henry Murger. — Omnes fabulæ amatoriæ. (Décret du 27 juin 1864).

Henri Murger (1822-1861) mena longtemps la « vie de bohème » dans une mansarde, fit des vers, des articles et enfin des romans naturalistes où il décrit avec une grande liberté de langage la gueuserie sociale. On ne lit plus guère ses fameuses Scènes de la vie de Bohême : Scènes de la vie de jeunesse et Le pays latin qui sont d’ailleurs à l’Index.


Charles-Antoine-Guillaume Pigault-Lebrun. — Le Citateur (Décrets de la Congrégation du Saint-Office, 22 novembre 1820 ; 20 janvier 1833). L’Enfant du Carnaval (Décret de la Congrégation de l’Index, 18 août